Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/297

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ment pourroit’il après l’avoir trouvée, la reconnoître ? D’où il suit que plus cette notion anticipée aura d’étendue et de certitude, plus la recherche sera directe et expéditive. Ainsi, ces mêmes lieux qui nous serviront à fouiller dans les trésors de notre entendement, et à en tirer la science que nous y avons amassée, nous serviront aussi à tirer la science de dehors. En sorte que, si nous avons à notre portée un homme habile et suffisamment versé, guidés par ces lieux, nous saurons l’interroger avec autant de dextérité que de prudence et nous saurons de plus choisir et consulter les auteurs, les livres, et parties de livres qui pourront nous instruire et nous donner des connoissances sur ce que nous cherchons.

Mais la topique particulière mène plus sûrement aux différens buts que nous venons d’indiquer, et doit être regardée comme la plus utile. Nous ne pouvons disconvenir que certains écrivains n’en aient fait quelque légère mention. Mais parlons-nous de la traiter complètement