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DE LA DIGNITÉ ET ACCROIS.

a fait des remarques très fines sur les accens des mots, sans rien dire sur les accens des sentences mêmes. C’est néanmoins un usage commun au genre humain tout entier, que de baisser la voix sur la fin de la phrase, de l’élever dans les interrogations ; et les observations de ce genre ne sont pas en petit nombre. Voilà ce que nous avions à dire sur cette partie de la grammaire, qui a pour objet la locution.

Quant à ce qui regarde l’écriture, on emploie dans cette vue, ou l’alphabet vulgaire, et généralement reçu, ou des caractères occultes et particuliers, dont on est convenu avec ses correspondant, et auxquels on donne le nom de chiffres. Mais l’orthographe vulgaire a aussi donné lieu à une question, et occasionné des disputes. Il s’agit de savoir si l’on doit écrire les mots précisément comme on les prononce, ou s’il ne vaut pas mieux se conformer entièrement à l’usage ; mais cette écriture qui se donne pour réformée, je veux dire celle qui se conforme