Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

lesquelles il nous fait entendre que les voies de la sagesse ne sont point sujettes à être resserrées ni embarrassées par des obstacles.

La seconde partie de la métaphysique est la recherche des causes finales ; partie que nous notons ici, non comme oubliée, mais comme mal placée ; car ces causes, on est dans l’habitude de les chercher parmi les objets de la physique, et non parmi ceux de la métaphysique : mais s’il n’en résultoit d’autre inconvénient que le défaut d’ordre, je n’y verrois pas tant de mal car l’ordre après tout, n’a pour but que l’éclaircissement de la vérité et ne tient point à la substance des sciences. Il faut convenir pourtant que ce renversement d’ordre a donné naissance à un défaut très notable, et introduit un grand abus dans, la philosophie ; c’est cette manie de traiter des causes finales dans la physique, qui en a chassé et comme banni la recherche des causes physiques. Elle a fait que les hommes se reposant sur