Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/120

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Celui qui s’en rapporte plus aux preuves qu’aux témoins, doit aussi s’en rapporter plus à son esprit qu’à ses sens.

On pourroit s’en fier aux preuves, si les hommes n’étoient jamais inconséquens.

Lorsque les preuves sont contraires aux témoignages, elles font bien que le fait paroît étonnant, mais elles ne font pas qu’il soit vrai.

contre.

S’il en faut croire les témoins plus que les preuves, il suffit que le juge ne soit pas sourd.

Les preuves sont un antidote contre le poison des témoignages.

Il est plus sûr de s’en fier aux preuves, attendu qu’elles mentent plus rarement[1].

Or ces exemples du pour et contre que nous venons de proposer, ne sont

  1. Attendu que les avocats qui donnent ces preuves ne mentent jamais.