Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/131

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des outres qui aident à flotter ; autre chose d’apprendre à danser avec des souliers de plomb qui appesantissent ; et il n’est pas aisé de faire sentir combien une judicieuse combinaison de ces deux méthodes contribue à perfectionner les facultés, tant de l’âme que du corps ; de même le soin d’appliquer et d’approprier les études à la nature des divers esprits qu’on a à instruire, est un point d’une éminente utilité, et qui exige le plus grand discernement : or, ces dispositions naturelles des esprits, après les avoir bien examinées et bien reconnues, c’est une connoissance que les maîtres doivent aux parens des élèves, afin de les diriger dans le choix du genre de vie auquel ils destinent leurs enfans : mais ce qu’il faut observer avec un peu plus d’attention, c’est que l’effet d’une bonne méthode n’est pas seulement d’accélérer les progrès des élèves dans les genres auxquels ils se portent naturellement ; mais que de plus, par rapport à ces autres genres auxquels ils sont le plus in-