Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/138

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choses mêmes ; au lieu que si nous eussions eu à traiter de quelque science particulière, nous eussions suivi des partitions mieux appropriées à l’usage et à la pratique. L’autre motif qui nécessite ce changement de divisions, c’est que le dessein d’ajouter aux sciences les choses à suppléer, et de les réunir avec les autres en un seul corps, entraîne avec soi comme conséquence, celui de transposer les divisions des sciences mêmes : car, pour nous faire mieux entendre, supposons que les arts dont nous sommes en possession, soient au nombre de quinze, et qu’en y ajoutant ceux qui nous manquent, leur nombre soit de vingt. Cela posé je dis que les parties du nombre quinze ne sont pas les mêmes que celles du nombre vingt ; car les parties du nombre quinze sont trois et cinq ; celles du nombre vingt sont deux quatre, cinq et dix. Ainsi, il est clair que nous ne pouvions, à cet égard nous conduire autrement. Voilà ce que nous avions à dire sur les sciences logiques.