Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/199

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de cette connoissance l’on puisse tirer de meilleurs préceptes pour la cure des âmes.

Or, ce ne sont pas seulement ces caractères que la nature a empreints, qui doivent trouver place dans un traité de cette espèce ; mais de plus ceux qu’ont tracés dans l’âme différentes causes, telles que le sexe, l’âge, la patrie, la société, la forme, et autres semblables ; et de plus ceux qu’y a gravés la fortune ; par exemple celle des princes, des nobles et des roturiers, des riches et des pauvres, des magistrats et des hommes privés, des gens heureux ou malheureux, et autres semblables. Car nous voyons que Plaute regarde comme un prodige un vieillard capable de bienfaisance : ce vieillard, dit-il, a toute la bienfaisance d’un jeune homme. Saint Paul recommande de soumettre les Crétois à une discipline sévère. Réprimandez-les durement, dit-il, accusant le génie de cette nation, d’après ces paroles du poëte : Crétois, menteurs perpétuels,