Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/201

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Je ne disconviendrai pas qu’Aristote n’ait fait, en passant quelques observations semblables, et qu’on n’en trouve aussi çà et là de telles dans quelques autres écrivains. Mais elles n’ont pas encore été incorporées dans la philosophie morale, à laquelle elles sont propres, et n’appartiennent pas moins, que des observations sur les différentes espèces de sols et de glèbes n’appartiennent à l’agriculture, et que n’appartient à la médecine un traité sur les différentes complexions et habitudes des corps. Or, ce qu’on n’a pas encore fait en ce genre, il faut enfin se résoudre à le faire, si nous ne voulons prendre pour exemple la témérité des empyriques, qui usent des mêmes remèdes pour toutes sortes de malades, de quelque constitution qu’ils puissent être.

Après la doctrine des caractères, suit celle des affections et des émotions, qui sont comme les maladies de l’âme, ainsi que nous l’avons déjà dit. En effet de même que les politiques anciens avoient