Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/429

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tout ce qui est énorme est comme nouveau.

Aphorisme 35.

Que les tribunaux prétoriens aient aussi le pouvoir, tant d’adoucir l’excessive rigueur de la loi, que de suppléer à son défaut sur ce point. Car si l’on doit offrir un remède à celui que la loi a laissé sans secours, à plus forte raison le doit-on à celui qu’elle a blessé.

Aphorisme 36.

Que ces tribunaux censoriens et prétoriens se renferment dans les cas énormes et extraordinaires, et qu’ils n’envahissent pas les jurisdictions ordinaires ; de peur que par hazard le tout n’aboutisse qu’à supplanter la loi, au lieu de la suppléer.

Aphorisme 37.

Que ces jurisdictions résident d’abord dans les tribunaux suprêmes, et ne descendent pas jusqu’aux tribunaux inférieurs ; car un pouvoir qui s’éloigne peu