Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/473

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des autres et sous leur archet, des sons plus mélodieux. Certes, lorsque, mettant sous nos yeux la disposition du temps où nous vivons ; temps ou les lettres semblent être revenues trouver les mortels pour la troisième fois, et que nous considérons en même temps les grands moyens, les grandes ressources dont elles sont armées dans cette troisième visite ; la pénétration et la profondeur qui distingue un si grand nombre de génies de notre siècle ; ces monumens admirables que les anciens nous ont laissés dans leurs écrits, et qui sont comme autant de flambeaux placés devant nous pour éclairer notre marche ; l’art typographique, qui, d’une main libérale, distribue des livres aux gens de tout état ; ces grandes navigations par lesquelles l’océan a comme ouvert son sein à tous les mortels, voyages auxquels on a dû une infinité d’expériences inconnues aux anciens, et qui ont fait prendre à l’histoire naturelle un accroissement immense ; ce loisir et cette tranquillité dont jouissent si complète-