Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/497

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le sens qui se présente d’abord ou de considérer seulement à quelle occasion les paroles ont été dites ; ou encore de chercher le sens précis dans l’enchaînement d’un passage avec ce qui précède et à ce qui suit. Mais, pour les bien entendre, il faut concevoir qu’elles embrassent, non pas seulement en totalité et collectivement, mais aussi distributivement, même par telle phrase, tel mot, une infinité de ruisseaux et de veines de doctrine, destinées à arroser les diverses parties de l’église, et les âmes des fidèles une à une ; car c’est avec beaucoup de raison qu’on a observé que les réponses de notre Sauveur à un assez grand nombre de questions qu’on lui proposoit, ne semblent pas être trop ad rem et paroissent comme peu pertinentes. Cette manière de répondre est fondée sur deux raisons : l’une, que, connoissant les véritables pensées de ceux qui l’interrogeoient, non pas simplement par leurs discours, à peu près comme nous pourrions le faire nous autres hommes, mais