Page:Bacon - Œuvres, tome 3.djvu/499

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dans des lieux communs ; sans s’attacher aux controverses ; enfin, une collection qui ne sente pas trop l’art et la méthode, et où les observations soient exposées telles qu’elles se présentent naturellement à l’esprit. C’est une perfection sans contredit qui se montre quelquefois dans les discours les plus savans ; discours qui, pour la plupart sont bientôt oubliés. Mais elle n’a point pris racine dans les livres qui passent à la postérité. Nul doute que les vins qui, après un premier foulage, sont doucement dérivés, ne soient plus suaves que ceux que le pressoir a exprimés ; parce que ceux-ci contractent toujours un peu de la saveur de la grappe et de la peau du raisin. C’est ainsi que les doctrines les plus suaves et les plus salutaires, sont celles qui coulent des écritures doucement exprimées, et qui n’ont aucune teinte de controverse ou de lieux communs. Or un traité de cette nature, nous l’appelons émanation des écritures.

Il me semble désormais avoir achevé