Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/118

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qui ne soit faite par écrit. Il en seroit de l’homme qui prétendroit embrasser, par sa seule pensée, la totalité des faits dont la considération est nécessaire pour interpréter la nature, relativement à tel sujet particulier, comme de celui qui se flatteroit de pouvoir faire de mémoire, ou même retenir, tous les calculs d’un livre d’éphémérides. Il est assez clair que nous donnons bien peu à la mémoire seule et au mouvement naturel et vague de l’esprit, puisque nous ne voulons pas même de cette invention par écrit dont nous venons de parler, à moins qu’elle ne procède à l’aide de tables coordonnées au sujet de la recherche. C’est donc principalement de ce dernier genre de secours qu’il faut s’occuper.

Or, le sujet de la recherche une fois déterminé, limité, séparé de la masse totale des choses, et comme isolé (opération sur laquelle nous donnerons aussi quelques utiles préceptes) ; ce service, ces secours destinés à la mémoire, se di-