Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/153

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théorie, devient règle, but ou moyen dans la pratique.

IV.

Approcher ou écarter les uns des autres les corps naturels, c’est à quoi se réduit toute la puissance de l’homme ; tout le reste, la nature l’opère à l’intérieur et hors de notre vue (a).

V.

Les seuls hommes qui se mêlent d’étudier la nature, ce sont tout au plus le méchanicien, le mathématicien[1], le médecin, l’alchymiste[2] et le mage[3] ; mais tous, du moins jusqu’ici, avec aussi peu de succès que de vraie méthode.

  1. Par mathématicien, il entend ici celui qui, en construisant des instrumens, réalise ainsi les propriétés mathématiques, car les mathématiques proprement dites ne sont qu’une science d’idées.
  2. Presque tous les chymistes de son temps étoient alchymistes.
  3. Non le magicien ou le sorcier, mais le savant qui cultive la magie naturelle : on verra plus bas quel est l’objet de cette science.