Mais si, laissant de côté ces grossières distinctions, l’on nous disoit qu’il existe dans les corps un appétit naturel pour leur contact mutuel (une tendance naturelle à se toucher réciproquement) et en vertu duquel ils ne souffrent pas que l’unité ou la continuité de la nature étant interrompue, et, en quelque manière, coupée, le vuide ait lieu (n) ; ou bien encore, si l’on disoit que tous les corps tendent à rentrer dans leurs limites naturelles, de manière que si l’on vient à les porter en deçà de ces limites par la compression, ou en delà par la distension, ils font effort aussi-tôt pour recouvrer leurs premières dimensions et le volume qui leur est propre ; ou enfin, si l’on disoit qu’il existe aussi dans les corps une tendance à se réunir à la masse de leurs congénères ou analogues ; tendance en vertu de laquelle les corps denses se portent vers le globe terrestre ; et les corps rares ou ténus, vers la circonférence ou vers les cieux. Si l’on disoit cela, ou quelque chose de semblable, alors nous di-