Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/285

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servent à en former d’autres semblables à eux ; et dès-lors on entrevoit la raison de l’éternité des espèces. Mais, pour concevoir nettement la formation de ces premiers corps qui furent, en quelque sorte, les aînés de chaque espèce, il faut quelque chose de plus : voyez la méchanique morale, (L. IV, chapitre des formes). De plus si l’espèce et la quantité de la substance du composé en question demeurant les mêmes, la situation de ses parties change, la figure du tout sera changée. Elle le sera encore dans le cas où de nouvelles molécules viendront remplacer les anciennes, si, en les délogeant, elles ne se logent pas précisément aux mêmes places qu’elles leur ont fait quitter. Et telle est la double signification que Bacon attache à ce mot de transformation (meta-schematismus) qui reparoîtra de temps en temps. Le lecteur judicieux qui aura fait quelque attention à nos observations préliminaires, ne sera pas étonné que nous l’arrêtions un peu sur ces définitions. Il sait que toute peine qu’on s’épargne quoique nécessaire, n’est que différée. Un seul mot mal défini rend une phrase entière inintelligible : cette phrase mal entendue obscurcit tout un chapitre, et à mesure qu’on avance, les difficultés s’entassent.

(h) À moins qu’on ne veuille donner ce nom de formes aux loix mêmes de l’acte. La loi de l’acte