Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/290

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tire des conséquence » de moins en moins générales, en observant de ne tirer, soit des axiomes ou principes du premier plan, soit des propositions déjà établies par cette voie, que des conséquences immédiates ; et l’on descend ainsi par degrés jusqu’aux propositions les plus particulières, lesquelles se terminent enfin par les propositions singulières qui ont pour sujets les individus. Cette méthode est la méthode synthétique : c’est cette que suivent, ou plutôt que suivoient la plupart des géomètres, et qu’on peut suivre dans tous les cas où l’on a des principes aussi évidens et aussi fermes que les leurs ; méthode plus précise et plus féconde, mais moins claire et moins facile que la méthode analytique, et qui par conséquent ne doit être employée qu’avec les hommes faits, et dans des sujets dont les élémens sont déjà bien familiers à ceux qu’on veut instruire. On peut concevoir une troisième méthode que nous nommerons latérale, et qui consiste à appliquer les propriétés observées dans certains individus ou dans certaines espèces, à d’autres individus ou à d’autres espèces analogues mais qui ne sont pas encore classés

  résultats ou les sommaires, on ne se rappelle ni le temps, ni le mode de leur formation, ce qui porte à croire qu’on les a toujours eues dans l’esprit. La vérité est que ces principes ne sont nés ni avant, ni avec nous mais seulement un peu après nous.