Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/357

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bien ces machines si ingénieuses tiennent tout au plus à un ou deux principes puisés dans la nature. Que si l’on tourne son attention vers ce qu’il peut y avoir de plus ingénieux et de plus délié dans les arts libéraux, ou même dans ces procédés par le moyen desquels, dans les arts méchaniques, on

    faire faire d’autres vibrations dans un plan perpendiculaire aussi au premier, vous verrez cette balle décrire une ligne circulaire, ou elliptique. Ainsi, puisqu’il y a, dans le corps humain dans les horloges et dans les cieux, des mouvemens continus, ces mouvemens doivent nécessairement se ressem » bler. C’était cette même raison qui m’avoit fait avancer dans la balance naturelle, que le mouvement projectile ou tangentiel des planètes, gratuitement supposé par Newton, pouvoit avoir pour cause l’attraction latérale d’un ou de plusieurs autres soleils ; et ce qui me portoit encore à le penser, étoit que le pôle de notre planète n’est pas tourné vers l’astre central qui l’attire, comme le seroit celui d’un aimant vers un morceau de fer, ou un autre aimant qui l’attireroit mais vers la région du ciel où est le plus grand nombre d’étoiles de la seconde grandeur ; savoir : vers la région