Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/370

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tier, et ne s’en piquoient nullement. Mais pour peu qu’on réfléchisse sur cette mar-

    pour un écrivain, est de tâcher d’abord d’inventer des choses assez utiles et assez intéressantes par elles-mêmes, pour qu’il n’ait pas besoin de les faire valoir par ces petits moyens, et de les exposer ensuite avec assez de clarté, de modestie et de méthode, pour les faire aisément concevoir, adopter et rappeler. Il est pourtant un avantage très réel attaché à cette forme aphorismatique, mais bien différent de celui que Bacon a en vue : voici en quoi il consiste. L’auteur, en séparant physiquement l’expression de ses idées, aide ainsi le lecteur à les séparer mentalement, à les considérer une à une, à les concevoir clairement et distinctement, à les rappeler fidèlement, à les comparer avec exactitude, à saisir leurs vrais rapports, à les combiner avec justesse, à les exprimer avec précision, enfin à concevoir ou à organiser plus parfaitement le tout ensemble ; mais il est ici un milieu, c’est de réunir ces deux avantages ; savoir : celui de rendre toutes les parties plus distinctes, et celui de donner au tout plus de cohérence et d’unité, en laissant subsister les séparations physiques, et en liant tous ces aphorismes par des titres qui expriment leurs rapports entre eux et avec leur fin commune, à peu près comme nous l’avons fait pour ce traité.