Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/388

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templation des effets de sa puissance. Au reste doit-on s’étonner de voir les progrès de la philosophie arrêtés, lorsqu’on voit la religion passer ainsi, et être comme entraînée du coté opposé, par l’imprudence et le zèle inconsidéré de certaines gens ?

Et ce n’est pas tout : dans les coutumes et les institutions des écoles, des académies, des collèges et autres établissemens de ce genre, destinés à la culture des sciences et où les savans vivent rassemblés, les leçons et les exercices sont disposés de manière que ce seroit un grand hazard, s’il venoit en tête à quelqu’un de méditer sur un sujet nouveau. Si tel d’entr’eux a le courage d’user sur ce point de toute la liberté de son jugement, ce fardeau qu’il s’imposera, il le portera seul, qu’il ne s’attende à aucun secours de la part de ceux avec qui il vit. Que s’il résiste au dégoût que doit naturellement lui inspirer un tel isolement, qu’il sache encore que cette activité et ce courage ne sera pas un léger obstacle à sa fortune dans cette sorte d’établissement ; toutes les études