Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/396

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moyens, autres possibilités ; 1000, 750, 9, 5, 3 et 1.

(b) Car le monde étant plus âgé, etc. Voyez ce qui précède et ce qui suit. Tout ce raisonnement nous paroit un peu foible. Si, à l’époque où les arts, les lettres et les sciences commencèrent à décliner citez les anciens, ils étoient plus avancés que nous dans ces différens genres, sur-tout dans les plus utiles, ils étoient, sans contredit, nos ainés dans le sens même de Bacon ; et nous ne sommes que leurs cadets : dans la supposition contraire, c’est nous qui sommes les ainés. Son assertion ici suppose que toutes les découvertes des anciens nous auroient été fidèlement transmises, et que nous aurions toujours su en profiter. Car, si la totalité ou la plus grande partie de leurs connoissances est perdue pour nous, (comme elle l’est en effet), obligés de recommencer nous-mêmes comme ils commencèrent, et de refaire toutes les études comme s’ils n’en eussent fait aucune, nous n’avons pas beaucoup gagné à naître plus tard ; et, pour être venus après eux, nous n’en sommes pas beaucoup plus avancés. Nous le sommes si peu, que ni le grand Hippocrate, ni Galien, ne sont encore bien entendus ; et que Champagne est peut-être le premier qui ait bien compris Platon et Aristote. Mais, d’ailleurs, grâces à l’art typographique, qui multiplie à l’infini l’expression des verités uti-