Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/402

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ses humaines, suppose toujours le pire. C’est donc de nos espérances que nous allons parler ; car nous ne sommes rien moins que de simples prometteurs, nous ne dressons point d’embûches aux esprits, nous n’en avons pas même le dessein ; mais nous conduisons les hommes de leur bon gré et comme par la main. Nous serons, il est vrai, plus à portée de remédier à ce découragement, qui fait obstacle aux progrès des sciences, quand nous en serons aux détails des expériences et des observations, sur-tout à nos tables d’invention, digérées et ordonnées avec le plus grand soin (tables qui appartiennent à la seconde, ou plutôt à la quatrième partie de notre restauration des sciences ; attendu que ces faits et cette méthode ne sont rien moins que de simples espérances mais, en quelque manière, la chose même) ; néanmoins, afin de ne rien précipiter, fidèles au plan que nous nous sommes faits, nous continuerons à préparer les esprits ; préparation dont ces motifs d’espérance que nous al-