Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/464

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sur la nature et sur les principes des choses, importent fort peu au bonheur du genre humain. Nul doute qu’on ne puisse, en suivant les traces des anciens, ressusciter une infinité de systèmes de cette espèce, ou, en tirant de son propre fonds, en imaginer de nouveaux ; comme on peut inventer une infinité de systèmes astronomiques qui, quoique fort différens les uns des autres, ne laisseront pas de s’accorder tous assez bien avec les phénomènes célestes. Nous attachons fort peu de prix à toutes les inventions de ce genre, les regardant comme autant de pures suppositions et de conjectures aussi inutiles que hazardées. Mais notre véritable, notre ferme résolution est d’essayer si l’on ne pourroit pas asseoir sur des fondemens plus solides, la puissance et la grandeur de l’homme, et reculer les limites de son empire sur la nature. Uniquement occupés de ce dessein, quoique nous ayons nous-mêmes, sur différens sujets, des observations, des expériences, ou des découvertes, qui nous sem-