Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/478

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Si l’on est choqué de ces subtilités spéculatives, eh que dira-t-on des scholastiques qui se sont si étrangement infatués de subtilités d’une toute autre espèce qui, loin d’avoir une base dans la nature et la réalité des choses, étoient toutes dans les mots, ou dans des notions vulgaires (ce qui ne vaut guère mieux), et destituées de toute utilité, non-seulement dans les principes, mais même dans les conséquences ?

Ce n’étoit rien moins que des subtilités, de la nature de celles dont nous parlons ici, et qui, n’étant à la vérité d’aucun usage pour le moment, sont pour la suite d’une utilité infinie. Au reste, que les hommes tiennent pour certain que toute analyse très exacte et toute discussion très approfondie, qui n’a lieu qu’après la découverte des axiomes, ne vient qu’après coup et qu’il est alors trop tard ;

    lieu d’apprendre d’abord les lettres de l’alphabet. Tel est l’esprit de cette dénomination qu’il emploie quelquefois ; l’abécédé, ou l’alphabet de la nature.