Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/101

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le plus grand soin, l’on ne pourroit pas réunir les rayons de la lune au point de produire tout au moins un très foible degré de chaleur ; et comme il pourroit arriver que ce degré de chaleur fût trop foible pour être sensible au tact, il faudroit alors recourir à ces verres qui indiquent la température, chaude ou froide, de l’air[1] ; en sorte que les rayons

  1. Il s’agit ici du thermomètre de Drebbel, dont il donne la description dans un autre endroit, et qui diffère des nôtres à deux égards : 1°. en ce que, dans ce thermomètre, ce n’est pas la liqueur qui est dilatée par la chaleur, ou contractée par le froid ; mais une masse d’air qu’on a laissée dans la boule : 2°, en ce que le tube de ce thermomètre, étant placé dans une situation renversée (la boule en haut), lorsque la chaleur dilate la masse d’air renfermée dans cette boule, cet air, en se dilatant, presse la liqueur de haut en bas, et la fait baisser, tandis que celle des nôtres monte ; et au contraire, quand la chaleur diminue. Mais on sait que cet instrument ne fournit que des indications équivoques, parce que la masse d’air renfermée dans la boule, est affectée par deux sortes de variations ; savoir : par celles de le température, et par celles de la pesanteur de l’air atmosphérique.