Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/107

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foible degré de chaleur, peut-être un degré de chaleur égal à celui de la flamme de l’esprit de vin, qui est douce et tranquille. Une espèce de flamme encore plus douce, c’est celle qui, au rapport de certains historiens graves et dignes de foi, a paru quelquefois autour de la tête et de la chevelure de jeunes garçons ou de jeunes filles ; flamme qui ne brûloit nullement cette chevelure, et qui ne faisoit que voltiger tout autour, en tremblotant mollement et comme en la léchant. Mais un fait bien constaté, c’est celui d’un cheval faisant route de nuit, par un temps chaud et sec, et suant beaucoup, autour duquel parut une certaine lumière, sans aucune chaleur sensible. De plus, il y a quelques années (fait très connu, et qui a presque passé pour un prodige), le fichu de certaine fille, très jeune encore, un peu secoué ou frotté, paroissoit lumineux ; ce qui pouvoit venir de l’alun ou des autres sels dont le mouchoir étoit imprégné, qui y adhéroient superficiel-