Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/108

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

lement, s’y étoient comme incrustés, et étoient brisés par le frottement. Un autre fait qui n’est pas douteux, c’est que toute espèce de sucre, soit candi, soit ordinaire, pourvu toutefois qu’il soit un peu dur, étant rompu dans l’obscurité, ou gratté avec un couteau, jette des étincelles. De même, l’eau de mer, battue par les rames, et durant la nuit, paroît étincelante. Disons plus, durant certaines tempêtes, et la nuit aussi, l’écume de la mer fortement agitée, paroît toute lumineuse ; genre de lumière auquel les Espagnols donnent le nom de poumon marin (b). Quant à cette espèce de flamme, connue des anciens navigateurs sous le nom de Castor et Pollux, et connue aussi des modernes, mais sous celui de feu Saint-Elme, on ne s’est pas encore assuré, par l’observation, du degré de chaleur qu’elle peut avoir[1].

  1. D’après la description très exacte que le chevalier de Forbin nous a donnée d’un feu de cette