Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sent avoir je ne sais quelle chaleur foible, et si foible, que, dans leurs petites parties isolées, elle n’est pas sensible au tact. Mais, dès qu’elles sont entassées et renfermées, de manière que leur esprit ne puisse s’exhaler et se perdre dans l’air, et qu’au contraire ces parties se fomentent réciproquement, alors elles s’échauffent à un degré sensible, et quelquefois même elles prennent feu, si la matière est déjà suffisamment combustible.

Au 16e. affirmatif,… ce 24e, négatif.

Le sujet de cet exemple a besoin aussi d’être plus exactement observé ; car la chaux, arrosée d’eau, paroit s’échauffer considérablement, soit par la concentration de la chaleur, qui auparavant étoit plus dispersée, comme nous l’avons déja observé en parlant des herbes entassées et renfermées, soit par l’irritation ou l’exaspération de l’esprit ignée[1], occa-

  1. Cet esprit ignée ressemble fort à l’acide ignée de M. Sage, qui ne ressemble à rien ; c’est un nouveau mot qui ne nous apprend rien de nouveau.