Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/132

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substances de natures opposées, cause semblable à celle dont on observe les effets dans les dissolutions de fer et d’étain. Ainsi, le degré naturel de chaleur des corps inanimés est, par rapport au tact humain, absolument nul. Cependant ces mêmes corps ne sont pas également froids ; par exemple, le bois est moins froid que le métal ; mais observation de ces différences appartient à la table des degrés du froid[1].

2°. Cependant s’il est question de la chaleur potentielle et de l’inflammabilité, nous trouvons une infinité de corps inanimés qui sont éminemment doués de cette qualité ; tels sont le soufre, la naphte et l’huile de pétrole.

  1. Distinction qui semble assez inutile : si le bois est moins froid que le métal, peut-on dire, il est donc plus chaud ? et par conséquent l’observation de cette différence appartient à cette table-ci ; mais Bacon ne regarde pas le froid simplement comme une moindre chaleur, mais comme une qualité opposée et positive, effet d’un mouvement contraire.