Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/134

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tent une sensation de chaleur ; d’autres, une sensation de froid.

5°. On ne trouve, dans les parties des animaux, une fois mortes ou séparées du corps, aucune chaleur sensible au tact humain. Car le fumier de cheval même, si on n’a soin de le renfermer et de l’enterrer, ne conserve point sa chaleur. Quoi qu’il en soit, toute espèce de fumier paroît être douée d’une certaine chaleur potentielle, comme le prouve sa qualité d’engrais. Les cadavres des animaux ont aussi je ne sais quelle chaleur virtuelle et cachée. L’on observe même que, dans les cimetières où l’on enterre journellement, la terre contracte une certaine chaleur occulte qui consume les cadavres nouvellement ensevelis, beaucoup plus vite que ne le pourroit faire la terre pure. On prétend aussi que les Orientaux ont une espèce de toile fine et molle, faite de plumes d’oiseaux, qui a la propriété de dissoudre et de liquéfier le beurre qu’on y a légèrement enveloppé.

6°. Tous les engrais, tels que les fu-