Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de certains animaux en sueur, ont encore moins de force. Viennent ensuite, à ce que nous pensons, les flammes des végétaux légers et poreux, tels que la paille, le jonc et les feuilles sèches ; flammes dont ne diffèrent pas beaucoup celles des poils ou des plumes. Nous devons peut-être placer immédiatement après, les flammes des différentes espèces de bois, sur-tout de ceux qui ne contiennent pas beaucoup de résine ou de poix ; en observant toute-fois que la flamme des bois fort menus, tels que ceux dont on fait des fagots, est plus légère que celle des troncs et des racines ; comme on peut s’en assurer par la vue de celui qu’on emploie dans les forges de fer, où le feu de fagots et de branches d’arbres ne seroit pas d’une grande ressource. Nous pensons qu’il faut placer ensuite la flamme de l’huile, du suif, de la cire, et celles de toutes les substances onctueuses et grasses de ce genre ; flammes qui n’ont pas beaucoup d’action et de force. Mais une chaleur vraiment forte, c’est celle de la paix et de la résine ;