Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/146

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n’est pas poussée jusqu’au rouge, ou jusqu’à l’incandescence, et néanmoins fortement chauffés par le moyen du feu ordinaire ; il en est, comme les eaux bouillantes et l’air même renfermé dans les fourneaux de réverbère, dont la chaleur surpasse de beaucoup celle des flammes mêmes et des corps rougis au feu.

27°. Le mouvement augmente l’effet de la chaleur, comme on le voit par l’effet connu du souffle, ou du vent d’un soufflet ; moyen si nécessaire, que, lorsqu’il s’agit de fondre et de liquéfier les métaux les plus durs, un feu mort et tranquille est insuffisant ; il faut absolument l’animer par le moyen du soufflet.

28°. Voici une expérience qu’il seroit bon de répéter, et dont, autant que je puis m’en souvenir, le résultat fut tel que je le présente ici. Supposons qu’on ait placé ua miroir brûlant à la distance d’un empan, d’un corps combustible, il n’allumera ou ne brûlera pas aussi aisément cette matière que si, l’ayant d’abord placé, par exemple, à la distance d’un de-