Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/157

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chaud et du froid ; comme il seroit facile de s’en assurer, si la masse du corps qui l’enveloppe, ne le rendoit plus obtus.

39°. Nous pensons qu’après l’air, les corps les plus sensibles à la chaleur, ce sont ceux qui ont été récemment contractés et modifiés par le froid ; telles sont la glace et la neige, qui, au plus foible degré de chaleur, commencent à se fondre et à se liquéfier. Vient ensuite peut-être le mercure ; puis les substances grasses, telles que l’huile, le beurre et autres semblables : ensuite le bois, l’eau ; enfin, les pierres et les métaux, qui ne s’échauffent pas aisément, sur-tout à l’intérieur. Mais la chaleur qu’ils ont une fois contractée, ils la conservent long-temps, et ils la retiennent si obstinément, qu’une pierre ou un morceau de fer chauffés jusqu’au rouge, jetés dans un bassin rempli d’eau froide, et retirés presque aussi-tôt, sont encore, au bout d’un quart d’heure, tellement chauds, qu’on ne peut y porter la main.