Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/170

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ainsi de suite ; de manière que, de ces actions et de ces réactions multipliées, naît, soit entre les parties propres de chacun des deux corps qui se combattent, soit entre les parties de l’un et celles de l’autre, un frottement rapide et violent, d’où résulte la chaleur qu’un tel frottement, quelle qu’en soit la cause ; occasionne toujours.

C’est par un méchanisme fort analogue que, durant les grandes gelées, l’air devenu plus dense, plus pesant et plus élastique, rend le feu plus âpre et nos corps plus vigoureux. On peut supposer aussi que la violente irritation dont parle l’auteur, a pour cause la force répulsive que l’eau et la matière ignée exercent l’une sur l’autre, et en réagissant l’une contre l’autre.

Telle est à peu près l’idée qu’on peut se faire de cette antépéristase dont il sera souvent parlé dans les écrits que nous devons interpréter,

(e) Le bois n’est pas aussi froid que le métal, etc. toujours relativement au tact humain. Nous avons, dans une des notes précédentes, rendu raison de cette différence ; mais, si l’on vouloit pousser plus loin cette explication, on pourroit y ajouter ce qui suit. Le froid que l’on ressent en touchant un corps inanimé et fort dense, tel que l’or, quoiqu’il soit à la même température que l’air et les autres corps environnans ; ce froid, dis-je, n’est autre chose que le sentiment que nous avons de la