Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/200

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Il y a plus, rien en soi n’est plus variable qu’un effet de cette nature, le même corps, selon que le sens est disposé d’avance, excitant une perception de froid ou de chaud, comme on le voit par l’exemple 42, table III.

De plus, la simple communication de la chaleur, c’est-à-dire, sa nature transitive, en vertu de laquelle un corps s’échauffe, quand on l’approche d’un corps chaud, ou réciproquement, est encore une nature qu’il faut bien se garder de confondre avec la forme de la chaleur ; et il faut mettre une grande différence entre ce qui est chaud et ce qui échauffe ; car la chaleur s’excite par

    dilatation où de l’expansion de la matière de notre corps et de l’accélération de nos mouvemens, accélération qui n’est, en grande partie, qu’une conséquence de cette dilatation même, laquelle, en donnant plus de jeu aux petites parties, provoque ainsi où facilite le mouvement ; et le froid seroit le sentiment de la contraction de notre matière et du ralentissement de nos mouvemens.