Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/230

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traversent le corps transparent) ; et dans la dernière espèce, celui des différentes textures et configurations des corps colorés[1]. Ce sont les faits de cette espèce

  1. Selon Newton, les rayons verds, les bleus et les violets sont plus réfrangibles que les rouges, les orangés et les jaunes. C’est en vertu de cette inégale réfrangibilité, que les rayons de lumière se séparent en traversant le prisme, et paroissent distinctement à leur sortie. Enfin, les rayons les plus réfrangibles sont aussi Les plus réfexibles ; mais il nous paroît s’être trompé sur ce dernier point. Les rayons les plus réfrangibles ne sont pas plus, mais seulement plutôt réflexibles, et leur apparent excès de réfexibilité n’est point une propriété de plus qu’on doive leur attribuer, mais une simple conséquence de l’excès même de réfrangibilité. Car si, lorsque les sept rayons qui traversent le prisme, font un certain angle avec la face par laquelle ils sont entrés, ou avec celle par laquelle ils sortent, ou enfin avec le côté considéré comme base, ils cessent de se réfracter, et commencent à se réfléchir, en supposant même que les sept rayons fussent tous également réflexibles, les plus réfrangibles seront les plutôt réfléchis ; vu que, par cela seul qu’ils seroient plus réfrangibles que les six autres ils feroient plutôt l’angle qui, dans tous également occasionne la réflexion.