Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/231

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que nous appelons exemples solitaires, quant à la ressemblance[1].

Réciproquement, dans la même recherche, ces veines distinctes de blanc et de noir, qu’on voit dans certains marbres, et cette diversité de couleur qu’on observe dans des fleurs d’une même espèce, sont aussi des exemples solitaires. Car le blanc et le noir de ces marbres, ainsi que les taches blanches et purpurines de certaines espèces d’œillet et de giroflée, se ressemblent presqu’en tout, à l’exception de la couleur même. D’où il est naturel de conclure que la couleur n’a pas de fort étroites relations avec les qualités intimes d’un corps ; mais qu’elle dépend seulement de quelques différences grossières, superficielles et presque méchaniques dans les situations respectives de ses parties. Tels sont les exemples

  1. Cette nature à définir qui leur est commune, et par laquelle ils se ressemblent, est comme isolée, comme solitaire, parmi ces autres natures par lesquelles ils différent les uns des autres.