Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/274

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on voit un exemple fort sensible dans les différentes espèces de sensations douloureuses. En effet, comme il est, dans les animaux, différentes espèces, et,

    logisme qui règne dans tout ce passage, et qui réduit presque à rien l’imposant aperçu qu’il présente. L’auteur pose pour principe, qu’il y a nécessairement un rapport entre les organes des sens et les corps qui les affectent ; ce qu’on ne peut lui contester. Mais ensuite traduisant ce mot de rapport par celui de consentement (c’est le mot du texte, auquel je substitue celui de corrélation), qui a une autre destination, et auquel il attache une signification arbitraire, il fait de ce rapport vague dont il parloit d’abord, un rapport déterminé de similitude ; et de cette supposition très gratuite, il tire toutes les conséquences qu’on vient de lire. Le mot de consentement, si l’on s’en rapporte à son étymologie, signifie proprement l’état respectif de eux êtres qui sentent ensemble, en mème temps. On ne devroit l’employer que pour les parties de l’individu, ou de l’assemblage d’individus, qui sont affectées par les mêmes causes, où qui s’affectent réciproquement. Le mot vague de corrélation suffiroit pour toutes les autres relations ou correspondances d’action, dont l’espèce n’est pas connue.