Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/306

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en un mot, il ressemble fort et le dispute presque à la peau et aux membranes des animaux, ou aux feuilles des végétaux, ou à toute autre matière de cette espèce, composée par la nature même ; car il n’est ni fragile comme le verre, ni tissu comme les étoffes et les toiles. Que s’il a aussi des fibres, ce ne sont pas des fibres distinctes et régulièrement arrangées, mais des fibres disposées confusément, et qui se croisent dans tous les sens, précisément comme dans les substances naturelles. En sorte que, parmi les matières qui sont le produit de l’art, il seroit difficile de retrouver quelque chose de semblable, et qu’il est tout-à-fait monadique. Mais, parmi les produits de l’art, il faut sur-tout préférer ceux qui imitent le mieux la nature, ou, au contraire, ceux qui la maîtrisent et renversent sa marche.

De plus, parmi les productions de l’intelligence et de la main humaines, il ne faut pas tout-à-fait mépriser les prestiges et les tours d’adresse ; en un