Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/351

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de fer, et d’un méchanisme assez simple, nous vînmes à bout de représenter ce mouvement tel qu’il est[1].

  1. Auriez-vous pensé, lecteur patient, que toute notre mise dehors pour découvrir les formes, transformer des corps, etc. dût nous mener à de telles découvertes ? Mais heureusement les erreurs que nous rencontrons ici, ne nous empêchent pas de profiter des grandes vérités qui les ont précédées, et de celles qui vont les suivre. Pour excuser Bacon, il suffit de le voir entouré, comme il l’étoit, de scholastiques et de préjugés ; il faut savoir se dire que, si l’on eut vécu dans le même siècle, on se seroit trompé encore plus souvent que lui ; car il n’est point de génie qui puisse suppléer à l’observation. L’ordre de la nature n’est qu’un certain fait ; et ce fait, il n’est qu’un seul moyen pour le connoître, c’est de l’observer. Le raisonnement est une lunette à l’aide de laquelle on peut de fort loin découvrir et entrevoir une infinité d’objets qu’il faut ensuite aller considérer de près pour les voir nettement ; car entrevoir n’est pas voir, et deviner n’est pas savoir. Au reste, le lecteur observera sans doute de lui-même qu’il ne s’agit pas, dans cet aphorisme, d’expliquer le mouvement diurne ou le mouvement annuel, mais seulement d’éclaircir par un exemple l’exposé de