Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/60

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nous puissions lui donner un nom moins mystérieux.

(e) Ne se rapporte pas moins que la connoissance des causes et des consentemens (ou secrètes correspondances et relations d’action), etc. Dans une note du premier ouvrage, nous avons dit que ce mot signifiait : l’état respectif de deux corps ou parties de corps, susceptibles de s’affecter réciproquement, ou d’être affectés par des causes communes ; mais ici sa signification est beaucoup plus étendue, et il désigne toute correspondance ou tout rapport, soit d’action, soit d’indication (c’est-à-dire, de cause à effet, ou de chose signifiante à chose signifiée}, bien constaté par l’observation, quoiqu’on ne sache pas précisément en quoi consistent ces relations. Tel est, par exemple, l’accord du mouvement périodique et alternatif de l’océan avec le mouvement périodique de la lune ; accord désormais si bien constaté, que la connoissance de la situation de cet astre suffit poux déterminer l’heure de la haute et de la basse mer, avec tant de précision, qu’on règle, sur ce calcul, des navigations ; où la moindre erreur sur ce point setoit funeste *3, Cet accord, dis-je, peut être appelé

*3. Il y a pourtant dans ces calculs quelques incertitudes produites par trois causes connues de variations ; savoir : la situation des ports, havres, golphes, anses, détroits, raz, etc. les vents et les courans ; mais on prend ses précautions en conséquence.