Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/61

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un consentement, où, si l’on veut, une corrélation. La lune sans doute soulève les eaux de l’océan ; est-ce par attraction, ou par impulsion ? Le siècle dernier, c’étoit par impulsion ; et celui-ci, c’est par attraction ; et dans nos calculs, nous savons régler si bien nos suppositions sur les résultats que nous voulons obtenir ; qu’ils se trouvent toujours d’accord avec l’observation. Mais comme, dans ces calculs, on n’a point égard à l’augmentation de volume résultante de la dilatation opérée par le soleil, qui agit successivement sur les différentes parties de cette masse immense de fluide, effet qui ne peut être nul, ni même insensible, plus ces calculs s’accordent avec l’observation, moins ils prouvent. Ainsi ce problème dont on croit avoir saisi la solution, est encore à résoudre. De même un homme reçoit un coup violent à la partie droite de l’occiput, et sa jambe gauche se paralyse. On conçoit très bien que, par les ramifications nerveuses qui établissent une communication non interrompue entre toutes les parties du corps, la violente commotion reçue dans une partie peut avoir des effets, sinon plus sensibles, du moins plus durables dans une autre, si cette dernière est plus foible, proportion gardée : mais quels sont ces rameaux nerveux ? et comment se fait cette communication ? voilà ce qu’on ignore. De même encore, un jeune homme entre en puberté, et son menton