Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/84

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2°. Les rayons du soleil, réfléchis et concentrés ou réunis, comme ils le sont entre les montagnes, ou par des murs,

    con a oubliée, et qu’on ne trouve nulle part dans ses écrits ; considération bien nécessaire pourtant, et sans laquelle, en physique, on tombe dans de fréquentes méprises ; car l’on est naturellement porté à croire que le maximum de l’effet doit avoir lieu précisément à l’époque du maximum de la cause ; et une fois prévenu de cette opinion, si l’on vient à rencontrer des cas où cette correspondance exacte n’ait pas lieu, ne reconnoissant plus les véritables causes, l’on en suppose ou l’on en cherche d’autres ; et comme ce qui est cause, dans la théorie, est moyen, dans la pratique, la pratique souffre toujours de ces méprises sur les causes. Par exemple, ne seroit-ce pas faute de cette même considération que, n’ayant pu encore déterminer avec assez de précision les inégalités ou variations de la lune, on n’a pu mettre toute l’exactitude souhaitée dans les tables relatives à cet astre, ni dans la détermination des longitudes calculées par le moyen de ses éclipses, ou de ses distances aux étoiles (ce qui importe fort à la navigation) ? car il est probable que le maximum de l’attraction que la terre exerce sur son satellite,