Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/121

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reur du vuide ; mouvement en vertu duquel on attire l’eau par le moyen de la succion ou des pompes, et la chair, à l’aide des ventouses. C’est aussi en vertu de ce mouvement que, dans une cruche percée par le bas, l’eau demeure suspendue et ne coule point, si l’on ne débouche l’orifice supérieur pour donner passage à l’air. Et il produit une infinité d’autres effets semblables[1].

Soit le troisième mouvement, celui que nous appelons mouvement de liberté, par lequel les corps font effort pour se délivrer de toute compression ou extension extraordinaire, et pour recouvrer le volume qui leur est propre. On trouve aussi une infinité d’exemples de ce mouvement. Tels sont (quant à l’effort pour se délivrer de la compression) ceux de l’eau, dans l’action de l’animal qui nage ; de l’air, dans celle de l’oiseau qui vole ;

  1. On a prouvé depuis, par une infinité d’expériences ; que tous ces effets devoient être attribués à la pesanteur de l’air