Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/138

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appétit (une tendance, une force répulsive) d’un corps excité par un léger frottement, lequel, ne souffrant pas aisément le contact de l’air, préfère celui d’un corps tangible, lorsqu’il se trouve à sa portée.

Soit le septième mouvement, celui que nous appelons mouvement d’agrégation majeure, et par lequel les corps se portent vers la masse de leurs congénères ; savoir : les corps graves, vers le globe terrestre ; et les corps légers, vers la circonférence des cieux[1]. Ce mou-

    ques-uns même n’avoient pas encore été observés, et cette mauvaise explication peut nous servir du moins à sentir que les conjectures du génie le plus pénétrant et le plus vaste ne valent pas un simple fait.

  1. Cette assertion paroît aujourd’hui fort ridicule ; après avoir paru fort raisonnable pendant plus de deux mille ans ; mais les raisons par lesquelles on la combat, ne valent pas mieux que celles dont on l’appuyoit. Au fond, elle n’est combattue que par le sophisme de l’habitude et de la mode, qui veut que tout pèse, et qui ne pèse rien.