Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/146

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Mais cette définition dont nous parlons pèche principalement en ce que ces mêmes effets ne sont nullement propres à la chaleur, et qu’elle ne les produit qu’accidentellement, attendu que le froid en fait autant, comme nous le dirons ci-après. La véritable cause de ces effets à expliquer, est la tendance des parties homogènes à s’unir, la chaleur n’ayant d’autre effet que celui de secouer leur inertie[1] qui, auparavant, lioit cette tendance, Quant au secours qui se tire de la vertu communiquée par un corps analogue, on en voit un exemple admirable dans l’aimant armé, qui excite dans le fer la propriété d’attirer d’autre fer, pat l’analogie ou affinité de substance, l’inertie du fer étant secouée (diminuée ou détruite) par la vertu de l’aimant.

  1. La chaleur a deux effets : l’un, de mettre en mouvement les particules du composé, de les mettre en vibration ; l’autre, de dilater ce corps, d’écarter ses parties, de relâcher l’assemblage ; ce qui permet aux parties hétérogènes de se séparer, et aux parties homogènes de se réunir.