Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/157

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trines et des lieux fétides, retiennent plus obstinément leur odeur ; parce qu’alors elles se refusent à leur émission et à leur mélange avec les matières fétides. Nul doute que le mercure, qui tend naturellement à se réunir en un seul corps, ne trouve à cet égard de grands obstacles dans la salive de l’homme, dans la graisse de porc, dans la thérébentine et autres substances de ce genre, qui empêchent ses parties de se réunir, vu le peu d’analogie et d’affinité qu’elles ont avec de telles substances qu’elles fuient, quand elles en sont environnées de tous côtés ; en sorte que la tendance des parties de ce métal à fuir ces autres substances avec lesquelles elles sont mêlées, est plus forte que leur tendance à s’unir à celles de leur propre espèce ; et c’est ce qu’on appelle la mortification du mercure[1]. De plus, si l’huile ne se

  1. Il semble cependant que si les parties du mercure n’ont point d’affinité avec ces substances auxquelles on les mêle, et dont on suppose qu’elles sont environnées, elles doivent se porter les unes