Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/163

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se les assimile et les convertit en sa propre substance. Or, cette assimilation simple n’a pas seulement lieu dans les corps animés ; mais les corps inanimés sont aussi doués de cette faculté assimilative, comme nous l’avons dit en parlant de l’air et de la flamme. Il y a plus : cet esprit peu actif et comme mort qui se trouve renfermé dans tout corps tangible, inanimé, ne laisse pas de travailler sans cesse à digérer les parties grossières, et à les convertir en esprit qui puisse ensuite s’exhaler ; d’où résulte la diminution du poids et la dessiccation, comme nous l’avons dit ailleurs. Et en traitant de l’assimilation, il ne faut pas trop dédaigner cette accrétion qu’on distingue ordinairement de l’alimentation, et qui a lieu, par exemple, lorsque la terre grasse qui se trouve entre des cailloux, se durcit et se convertit, à la longue en une substance pierreuse ; ou lorsque ces écailles,

    manière, leur donne sa qualité spécifique et se les assimile.