Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/186

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commune et invétérée, est regardé comme propre aux corps célestes. Mais c’est un point qui a donné lieu à une grande et longue dispute entre les astronomes, tant anciens que modernes, dont quelques-uns ont attribué à la terre même le mouvement de rotation ; dispute qui n’est pas encore terminée[1]. Cependant, une question qui méritoit tout autrement d’être discutée (si toutefois cet autre point n’est pas hors de dispute), c’est de savoir si le mouvement dont il s’agit (en supposant que la terre soit immobile), se termine aux limites de la région céleste, ou si plutôt on ne doit pas penser que, descendant, pour ainsi dire, de là, il se communique à l’air et aux eaux de l’océan. Quant à cet autre mouvement de rotation, qui a lieu dans les armes et les

  1. Mais qui l’a été depuis par la découverte de l’aberration des étoiles fixes ; preuve directe du mouvement annuel de la terre, et preuve indirecte de son mouvement diurne.