Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/188

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ces des corps, ce mouvement-là se présente à notre esprit, et nous paroît devoir être constitué en espèce (k). Or, celui-ci nous semble être un mouvement d’éternelle captivité ; je veux dire que les corps qui, eu égard à leur nature, ne se trouvent ni tout-à-fait bien, ni tout-à-fait mal placés, sont dans un perpétuel mouvement de trépidation ; qu’ils sont alors dans une sorte d’inquiétude, ne sachant pas se contenter de leur état actuel, et n’osant se porter plus avant, C’est un mouvement de cette nature qu’on observe dans le cœur et le pouls des animaux. Il est nécessairement dans tous les corps qui, étant dans un état d’incertitude et de suspension entre les avantages et les inconvéniens, et faisant effort pour se délivrer des derniers, se portent, pendant quelque temps, vers les premiers, et sont de nouveau repoussés vers le point d’où ils étoient partis (l).

Vient enfin le dix-neuvième et dernier mouvement, qui semble mériter à peine ce nom, et qui est pourtant un